Les Marjulis

Et voila. Le camion a déversé tant bien que mal le mélange à beton, suivi d'un peu trop près des graviers pour le drain.

Il faut maintenant séparer le grain de l'ivraie et pour ça tout le monde s'y met. Annette, Amélie et Yannick, nos voisins, seront de la partie pour nous préter main forte.

Même Lison, en haut du tas avec sa pelle de plage sera de la partie.

Moi, je descends les premières brouettes de mélange pour lancer la bétonnière.

La bétonnière tourne plein pot.

Je commence d'abord par reboucher la zone la plus profonde. Il y a 70 cm à combler au lieu des 25-30 cm pour le reste des fondations. Ca consomme du béton et il faudra les 12 bétonnières du matin pour en venir à bout.

Il a quand meme fallu : 24 brouettes, 300 kg de ciment, 96 seaux de 10l de mélange béton et environs 150L d'eau pour boucher ce machin.

On voit aussi le système D pour maintenir le ferraillage de niveau au dessus du vide.

 Le coulage avance bon train sous un soleil écrasant. Heureusement, nous sommes du côté le plus ombragé, enfin presque.

Tout le monde met du coeur à l'ouvrage. Je n'ai presque pas eu à remplir les seaux et toutes ses petites mains m'ont grandement aidé durant cette journée.

Margaux m'a descendu une partie des sacs de ciment (25kg par sac tout de même), Julien a descendu quelques brouettes et Lison etait une petite main très volontaire pour tous les outils a donner ou les choses à débarasser.

Brefs 3 gamins exténués en fin de journée.

Anne Marie, sortie dès que possible du boulot, s'est aussitôt mise au travail en rentrant.

Tenue de sport "Gymnasium" de circonstance pour une séance fitness bras-abdo-dos-fessier avec pelle et brouette. Il manquait la musique...

La brouette pouvait manger du quintale de mélange béton mais n'était pas pratique à décharger.

Résultat concluant en fin de journée :

-30 bétonnières de passé, soit environs 3500 l de béton pour un peu plus de 8 m linéaire de coulé. Il reste environs 1500 l à faire pour le lendemain pour un peu moins de 14 m. Cherchez l'erreur :o)

Il n'y en a pas : dans la tranchée du fond, les deux zones plus profondes ont mangé de grosses quantités de béton supplémentaires.

Demain, ce sera l'autoroute pour les 20 bétonnières restantes.

Du coup, on repousse le départ en vacances d'une journée. C'est bien sûr, forcément pour éviter les bouchons, hein, qu'on part Dimanche ?

Forcément...

Après cet interlude félin, reprenons le cours des travaux.

Tout d'abord, hier j'ai pu couler le beton de propreté pour protéger la semelle du contact direct avec la terre.

Il m'a fallu quelques bétonnières à 150kg de ciment au m3 pour faire ce tapis d'environs 5cm en fond de fouille.

Cela m'a permis aussi de me faire une idée des quantités que pouvait ingurgiter ma nouvelle bétonnière.

Avant hier, j'avais aussi passé la première couche d'enduit bitumeux pour l'étanchéité du mur nord.

C'est noir, ça pue, mais ca semble efficace. Restera une deuxième couche avant la nappe de protection en plastique plotté (avec des plots quoi).

Ensuite, il faudra poser sur un lit de caillou étalé sur une feuille géotextile, le drain agricole et le traitement des infiltrations devrait être parfait.

Tout le matériel est sur le chantier : bétonnière, brouettes, semelles, tors de 10, drain, polystyrene pour les reprises de fondation, planches pour le franchissement des douves, heu des fondations, seaux (plein !) tuyau d'eau, electricité,...

Ha, il manque le principal : mélange à béton et ciment. Et oui, la toupie ne pouvant pas descendre, le coût d'une pompe pour passer au dessus du toit me parrait trop important pour le travail à réaliser. Bon, une fois réalisé, justement, on se rend compte que ce n'etait pas si cher, mais ... troooop taaaard ! :o)

Les semelles entières sont posées en fond de fouille. Il y en a trois de 6m qu'il faudra raccorder à 3 bouts pour compléter les distances puis joindre aux angles.

Pour ligaturer, j'ai utilisé une perceuse avec un crochet au bout. C'est brouillon, mais rapide et ça m'évite d'acheter un outil juste pour ça.

Les semelles symétriques, ou LG47 sont raccordées entre elles par des tors du meme diamètre et ligaturées en 5 points. Je n'y suis pas allé de main morte, là.

Je crois que seulement 4 barres suffisaient, ou bien 6 ou alors avec 3 ou 4 ligatures seulement... Enfin, dans le doute, j'ai mis le maximum et j'ai meme fait se chevaucher les semelles.

 Pareil pour les angles. Ne sachant pas vraiment combien de raccords en angle il fallait mettre et par où les faire passer, j'ai utilisé la norme parasismique avec 4 tors en U.

En plus, je trouve que ca fait très classe. Juste un peu trop haut au dessus du vide, car dans les coins, il a fallu décaisser plus que nécessaire pour atteindre le sol dur.

C'est cette magnifique cintreuse à tors (ou à travers je ne sais plus) qui m'a servi à faire mes U. Et avec des tors de 10, il faut du bon matos et un peu de bras quand meme.

J'ai rajouté des piquets tous les 2 ou 3m pour regler le niveau au laser à bulle (mon niveau est rouge, c'est forcément un niveau laser) marqué par des petits bouts de chaterton. C'est pas tres efficace, mais ça aide comme repère.

Par contre les tors seront perdus car quand arrive le moment de vérifier le niveau, le béton du fond a déjà commencé sa prise et ne résorbera pas le trou laissé si je le retirais. Je vais donc les couper à ras après séchage. J'ai quand meme fait attention de ne pas les faire toucher le ferraillage pour ne pas transmettre la rouille au cas où.

Voila, c'est tout pour aujourd'hui.

Le camion de mélange béton ayant eu une panne, nous ne serons livrés que le lendemain. Du coup, il faudra etre pret vers 7h pour receptionner et commencer le coulage.

C'est en voiture en arrivant près de chez nous que nous avons croisé la route de cette petite boule de poil. Elle était toute perdue, car sa maman venait de se faire heurter par une voiture.

La maman un peu choquée au visage et pas mal dans les vapes a été conduite par nos soins à la clinique vétérinaire juste en bas de chez nous.

Pour ne pas laisser cette petite puce (et ses puces ! :o)  ) toute seule chez le véto, nous avons décidé de l'adopter.

Pas tout simple car la miss n'a que quelques semaines et n'est donc pas sevrée. De plus, ayant visiblement été élevée dehors, pas facile de savoir si elle est habituée au contact des humains.

Après lui avoir acheté tout le matériel nécessaire (lait, croquettes, biberon, couches (heu non pas besoin), litière, produit anti puce spécial nourrisson,...), elle a commencé timidement à prendre ses premiers repas solides et liquides.

Maintenant, elle explore le salon où elle est cantonnée et apprend à vivre dans sa nouvelle famille. L'agitation, tout ça... Pas facile pour elle de trouver un endroit calme pour dormir la journée. Tout le monde veut s'en occuper, jouer avec et il faut sévir pour lui laisser ses heures de sommeil.

Restera à voir si elle supportera le voyage des vacances très prochaines...

Le lendemain, décaissement de la zone du garage et finition de la descente.

Le soleil est magnifique ce qui est plutot rare depuis le début de l'été et vers midi, il est nettement plus agréable de creuser à l'ombre.

Carlos en profite pour dégager le mur jusqu'aux fondations, histoire de refaire proprement l'étanchéité.

Dans le bas de la pente, les pierres et gros blocs de béton sont réservés pour un début d'enrochement.

Les vilains blocs de béton seront enfouis sous les pierres. Il faudra attendre quelques pluies pour se rendre compte réellement de l'allure des pierres.

Il faut par contre se dépecher de ramasser les pommes de terre avant que le sol ne soit réhausser de quelques centimetres sur cette zone.

Pour ne pas recouvrir la bonne terre par du remblais, elle sera repoussé vers le fond pour etre étalé à nouveau par desus la mauvaise terre.

Heureusement que Carlos est patient avec tous ces petits détails qui s'accumulent au fil du temps et des idées.

L'emplacement du garage est terminé. La terre deblayée a été étalée sur l'ensemble du jardin. Il reste à creuser les fondations.

Apres un traçage des mesures à la bombe, Carlos creuse une tranchée de 50 par 50, sauf aux endroits trop meubles où il faut descendre que quelques dizaines de centimetre de plus.

Les derniers travaux seront pour paufiner l'enrochement, en descendant les pierres mises de côté la veille et en enterrant les blocs de béton. Un coup de karcher pour nettoyer la pelle et l'engin est stocké sur le trottoir. Le lendemain le loueur passera la chercher un peu avant 7 heures et moi j'irai me reposer au boulot.

Après avoir passé quelques week-end à débarrasser, retirer les grosses branches et enlever les pavés des côtés Nord et Ouest de la maison, le jour-J commence par la livraison très matinale de la mini-pelle par le loueur. Mini-pelle, c'est vite dit. L'engin fait quand même 5T !

Le loueur la dépose dans la rue un peu avant 7h et Carlos, arrivé la veille, prend possession des clés.

Le temps d'un petit dej et c'est sous un ciel grisâtre que nous démarrons la journée. Il reste quelques pavés à retirer au début de la future descente et la pelle peut enfin démarrer.

Rien qu'à le voir changer de godet sans quitter son siège, on voit que Carlos maîtrise son sujet. Je lui tire d'ailleurs mon chapeau pour tout le travail accompli en 2 jours.

Rapidement, le coté Nord est dégagé et le point de vue est vite méconnaissable.

Gil, venu spécialement du Québec pour nous donner un coup de main (ou presque) s'applique avec Anne-Marie à dégager les pavés et à charger les branchages dans le Kangoo.

A l'heure du déjeuner, la descente de garage est tracée et l'apres midi sera consacrée au terrassement de l'emplacement du futur garage.

Carlos doit déplacer l'énorme quantité de terre et la répartir sur l'ensemble du terrain afin d'éviter une évacuation coûteuse.

Il faut déplacer tout ce qui encombre le jardin (compost, parpaing, ...) et déterrer les végétaux que nous souhaitons garder, pour les replanter ailleurs.

La pelle prends de l'altitude au fur et à mesure des déplacements de terre et en fin d'apres midi, elle domine le terrain sur un piédestal.

Il est 19h00 et grand temps d'arrêter, plus pour les hommes que pour la machine.

Entre temps, je me suis occupé à remplacer, avec l'aide de Gil, le tuyau en ciment d'ecoulement souterrain des eaux de pluie par un système aérien temporaire en PVC. Il faut dire qu'avec le superbe été que nous avons, les orages sont fréquents et je ne voudrais pas voir la pente de garage transformée en ruisseau.